J'aurai tant voulu vous parlez des plages tunisiennes, de l'odeur du jasmin, des paysages romantiques mais la Tunisie que je connais est loin de ce tableau idyllique qui cache une véritable fresque de la peur.

Après le cauchemar de la prison de Mannouba à Tunis, madame Sameh Harakati vient d'être transférée à la prison civile de Messaadine à Sousse (4013).

Une prison située loin de tout pratiquement au milieu du désert et sous un soleil de plomb.

Loin des regards et de la pression médiatique, nous craignons le pire pour cette jeune femme qui subit encore les humeurs du monde carcérale mais surtout les caprices de la direction de la maison d'arrêt de Mannouba.

Nous restons persuadé et à forte raison que madame Sameh Harakati est victime d'une double peine en effet la prison de Mannouba a le mauvais surnom de « Guantanamo ».

Devons-nous donc nous réjouir de ce transfert inattendu ?

Cette prisonnière a déjà subie des violences lors de son séjour en détention à Mannouba. Ce transfert rapide vers la maison d'arrêt de Sousse ne présage rien de bon pour sa propre sécurité.

Il s'agirait en réalité d'une sanction supplémentaire provenant de la hiérarchie de la prison de Mannouba, cette même direction qui se venge après avoir facilité par incompétence, la  fuite des photos de madame Sameh Harakati durant le mois de janvier 2008.

En résumé, c'est l'histoire d'un mari amoureux de sa femme qui n'a cherché que le réconfort du coeur en n'ayant obtenue des photos sur l'aspect physique de son épouse durant sa détention.                                                                                             

Ainsi depuis sa mis en détention à la centrale d'arrêt de Mannouba courant Novembre 2006, le quotidien de madame Sameh Harakati se résume progressivement  en quelques mots : violences, sévices, contraintes, brimades, sanctions, insultes, privations, rackets, intimidations....

Les fonctionnaires de la prison de Mannouba avaient certainement dû recevoir des consignes bien précises de la part de madame Dallessi Moufida (sous-directrice de la prison) afin que le séjour pénitencier de cette dernière ne soit équivalent qu'à l'enfer.

La majorité des O.N.G nationaux et internationaux ont été informés des risques avérés pour la sécurité de cette jeune femme.

Nous avons du mal à comprendre cet acharnement gratuit qui subsiste à l'encontre de cette jeune tunisienne qui n'a en fait que commis le crime de naître en Tunisie.

Lors de son procès en appel du vendredi 13 Juin 2008, le jugement a été plus que médisant et injuste.

Sur les onze années de prison ferme du premier verdict, six années fermes ont été retenues contre madame Sameh Harakati.

A la surprise générale et malgré les derniers événements survenus lors du procès en appel, le non lieu n'a pas été prononcé.

C'est à nouveau le choc d'une sentence inexplicable, un jugement sans aucune preuve matériel soutenue par des témoignages qui innocente en intégralité la jeune Sameh.

Seul l'accusation à charge "d'affiliation à une bande dans l'intention de commettre des attentats" a été abandonnée. 

La justice tunisienne a de nouveau réagit contre une logique de verdict en décidant du maintient de cette lourde sanction de six années de prison ferme.

Une équité tunisienne qui se démarque en donnant naissance à des victimes.

Une affaire qui démontre clairement une imposante injustice pour cette jeune femme.

Une conclusion de procès bien difficile à admettre pour une innocente et sa famille.

Peut-on encore juger des présumés coupables uniquement sur des impressions tout en étant conscient de l'absence totale de pièce à charge ?

Voilà ce qui se passe en Tunisie lorsque un juge d'instruction sans éthique offre par sympathie durant son audition des cigarettes à un criminel. La complicité s'instaure et on rajoute toujours et encore des faits imaginaires. Alors on compense l'absence des preuves matérielles en chargeant au maximum le témoignage mensonger.

La Tunisie pousse sa jeunesse à la haine de la vie et au mépris du système.

En conséquence, une animatrice de tourisme n'exercera plus son emploi et des vacanciers  devront se passer de ses qualités de service mais le plus grave est que plusieurs vies sont gâchées surtout celle de Sameh et de son mari.

La Tunisie d'aujourd'hui porte du sang sur les mains et prouve une fois de plus au reste du monde qu'elle est loin de la maturité que certains ont bien voulus lui allouer.

Article de monsieur Jacques Brunoix

Le 15 Juillet 2008                                                                                    http://tunisie-harakati.mylivepage.com

Nous remercions par avance toutes les personnes qui voudront bien d'une manière ou d'une autre contribuer à la libération rapide de madame Sameh Harakati. Consacrer de votre temps pour cette jeune femme, vous permettra d'agir avec sagesse tout en vous donnant pour toujours une autre raison d'aimer encore plus la vie.

Faite donc partie de la génération responsable.

Ne doutez plus, le moindre soutien de votre part ne pourra que participer à lui restituer une liberté si cher.

Ne vous contentez pas de faire la lecture de cet article, ne plaignez pas non plus ce couple, allez plus loin et agissez pour aussi apporter votre grain de sable. Merci

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